Cette photo de Marc Chagall sous forme de
carte postale se trouvait aussi dans l'atelier de Philippe. Elle a
été prise à Vence en 1951 par Philippe Halsman.
C'est à Vence en 1962, que Philippe a rencontré
Chagall et a été
littéralement subjugué par son oeuvre. Une sorte de raisonnance entre l'âme du jeune poète et les images féériques,
instinctives du peintre de Vitebsk a du se produire. C'est ce
surréalisme enchanteur qu'il essaya ensuite de reproduire à l'aide
de pastels. Ces pastels du début de l'oeuvre de Philippe (1962-1964)
sont inspirés par la manière et les thèmes du maître. Les agencements, la
poésie et des emprunts hommages comme le samovar, le violoniste, le
coq, la tour eiffel.
Bien plus tard, en 1998, devenu peintre accompli,
Philippe lui rendra encore hommage avec la toile "A Lisieux, aux
ânes et aux autres". C'est une référence au titre donné par Cendrars
à la célèbre toile "A la Russie, aux ânes et aux autres" conservée
aujourd'hui au Centre Georges Pompidou. Je me suis amusé à les
remettre côte à côte ci-dessous.
Peintre-poète, ce qualificatif
s'applique aux deux artistes. De Chagall, Philippe disait "Il m'a appris à peindre le paysage qui habite
mon âme". A ce sujet, vous pouvez lire "Seul est mien",
beau poème de Marc Chagall (1945-1950).
Une courte période, au début des
années 60, Philippe suivit les traces du maître. Ce fût
probablement une période heureuse, absente des tourments futurs où
son coeur d'éternel enfant posait encore son regard naïf sur
le monde.
Ci-dessous une juxtaposition d'oeuvres choisies .... sans
prétention, entre un artiste à ses débuts et un des peintres majeurs
du vingtième siècle.