La première croisade du manoir de Cheffreville-Tonnencourt |
Texte écrit en décembre 1967, adressé à Émile Trouvé (1883-1967) son grand père Publié dans le recueil "Vingt ans
à l'envers" | |||
Voilà que maintenant je ne crois plus en moi je ne vois plus en moi je ne vois plus que toi voilà que maintenant et maintenant voilà si bien que tout à l'heure et puis voilà encore voilà que cependant et voilà que s'accrochent Yérushalaïm je t'apporterai des terres de l'est pardonne moi Célia |
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mais j'ai voulu danser | ||||
et j'ai fait venir là ils ont alors chanté | ||||
moi je ne pleurais pas | ||||
moi je ne voyais pas Yérushalaïm et puis voilà qu'un soir et moi je rêvais
puis les soirs passaient les violons dormaient |
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le grand Chaman noir entra à huit heures les rideaux étaient encore grands ouverts et son seul oeil bleu pouvait voir la nuit | ||||
sa main le souleva dans un relent de camphre et d'étoiles
trop tôt allumées Tes yeux avec mes veines des dynasties de voîvodes et des choeurs en magyar moi je n'entendais plus
mais c'est ma jeunesse qui part je ne suis pas mort à la guerre
maintenant je pense à ma vie | ||||
mais sur la neige passe un cercueil et lui il est déjà tout seul les roulottes viennent en rang elles arriveront du ciel |
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elles s'en viennent de la mer
allez
je suis la chair de sa chair
je finirai mon histoire
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