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 TABLEAUX VIVANTS

à la manière de peintres

à Balthus 


La Source 2004  

 

 

Curieux ce vieux monsieur qui regarde au dehors avec obstination vers une rue banale où rien d'intéressant ne semble se passer.

Une imposante silhouette de penseur de chercheur peut-être bien d'artiste tout en contemplation.

Derrière la baie vitrée il a l'air de quérir comme une vérité que sa tête lourde et forte traque depuis longtemps.


Si l'on ose s'approcher sans crainte de rencontrer son regard perdu dans un lointain absent on remarque derrière lui la présence d'une forme.
C'est celle d'une enfant par sa taille menue.


S'habituant à fouiller une pièce en clair obscur on remarque bien vite que ses formes rondelettes sont déjà avancées.

Son bustier descendu sur sa taille laisse voir un sein de jeune fille bien nourri et pulpeux.

 

C'est assise sur une chaise un bras sur le dossier qu'elle s'exhibe aux yeux dans une pose nonchalante.

Complaisante pour mieux dire car sa jupe remontée presqu'en haut des cuissettes livre à l'œil deux jambes nues.
Les pieds le sont aussi sur un gros tapis fauve.
Le visage incliné sur l'épaule dévêtue sous une chevelure fournie a des relents vieillots de lorette d'autres temps.
Elle put être modèle au temps du Montparnasse comblée par sa langueur maladive d'atelier.

 

Le voyage de son bras vacant son manège équivoque caressant son genoux pour mourir tout en haut telle une lascive caresse vient de faire chuter complètement le bustier.
Alors ses deux jeunes seins se meuvent en saccades dans le dos du vieil homme qui ne regarde pas.

C'est donc pour elle seule qu'elle aurait ces manières et non à son adresse dont il reste étranger.

Les gestes de la jeune belle deviennent bien émouvants et puis elle semble en eau depuis déjà longtemps.
 

C'est alors qu'on pense qu'il a lieu de la voir mais indirectement par le reflet des vitres mais cela ne tient pas vu l'angle des personnages.
Devinerait il enfin les pratiques de la fille en tirerait il plaisir rien qu'en l'imaginant?
L'idée est fort perverse mais la scène l'est aussi.
Et si elle espérait qu'il se retourne enfin mais alors pourquoi avoir tant attendu qu'il aille à la fenêtre?
 

La voici toute nue quand elle prend ses effets pour sortir du champ sans doute pour aller dans la pièce voisine.
 

L'homme semble épuisé de sa contemplation et s'assied à son tour sur la chaise laissée libre.