Je songe en mon automne à tous ces ventres nus
ces pubis ces sexes ces entre cuisses ouverts
les tièdes boursouflures des pertuis offerts
orifices d'amour de toutes les textures
exhibés à mes yeux
Pelages touffus des négrillonnes
duvets moelleux des blondes du nord
et presque nus des jeunes sauvageonnes
renflement généreux des belles amoureuses
la moiteur de leurs cuisses blanches aux doux replis
timide petit fruit des vierges aux jambes maigres
deux cuissettes dodues comme agnelles de lait
puis les filles des îles aux conques violacées
Mes brosses frémissaient en rut sur ma palette
et quelquefois me venait à penser
que leur fourrure de martre ou que leurs poils de porc
allaient avoir la joie de peindre ceux des filles
Pose suivante :
elles se tournaient
adieu les ventres
alors les fesses !
mais c'est une autre liturgie
|