Des toiles des toiles ! La Source 1995
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Des toiles des toiles ! L'énigme à tout jamais enfouie des repeints : Mais l'émotion - la grande - n'est pas de peindre |
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Dans la rue je regarde les femmes de plein fouet - Mais que
regardez vous de moi ? Celui qui œuvre - ni l'un ni
l'autre - Ca fait une heure qu'elle est en
pose Et j'ai fini | |
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Mise à nu d'un modèle ou mise à mort d'un rêve dans l'arène de l'atelier Tout est là la chaleur le soleil et le ciel par dessus les toits et puis elle qui vient d'entrer la fille des îles Son souffle à cru sous son bustier Un vieux blues nage dans cet été Elle ne dit rien : ses grands yeux tristes Blottissant sa joue sur l'épaule |
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Et tous ces beaux visages entrevus dans les gares ces épaules de soie frôlées dans les couloirs les cuisses de satin aperçues à la plage qu'on n'a jamais le droit de peindre .... - ou de croquer - la rue c'est l'atelier du rêve la chaussée le magma vivant fantasmatique le merveilleux des foules fresque étrange et mouvante que la mémoire englobe comme des verres vite bus Il faut attendre Le calme d'un Mékong serpente sur ma toile Je vais dérouler un sarong Quand on voyage il faut fermer les yeux Nous avons quitté les rizières |
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